I. Les tendances actuelles de l'élevage bovin en France
L’élevage bovin est essentiel pour l’agriculture française, représentant une large part de la production de viande et de lait. La France produit environ 70 % de la viande bovine en Europe, avec une influence déterminante dans la filière agroalimentaire (source : eurostat).
A. Analyse des chiffres clés du cheptel bovin
En 2024, la France compte environ 19 millions de bovins, un chiffre en légère baisse par rapport aux années précédentes, mais qui reste important au niveau européen. Selon les données de FranceAgriMer les bovins à viande, ou allaitants, représentent près de 60 % du cheptel, tandis que les bovins laitiers couvrent 40 %. Cette répartition montre l’importance de la production de viande et de lait dans l’économie agricole française. Cette dynamique reflète les tendances de consommation, avec une demande croissante pour la viande bovine de qualité.
B. Évaluation de la production de lait et de viande
La production de viande bovine en France a atteint environ 1,7 million de tonnes en 2023, une stabilité relative malgré les fluctuations du marché. Le secteur laitier, quant à lui, produit environ 24 milliards de litres de lait par an. Cette production est soutenue par des pratiques intensives et une gestion rigoureuse des coûts, essentielle pour maintenir la rentabilité dans un marché de plus en plus concurrentiel.
C. Impact des réformes agricoles sur le secteur
Les réformes concernant l’élevage de vaches et de veaux, récentes, notamment la Politique Agricole Commune (PAC), ont eu un impact profond sur l'élevage bovin en France. Les changements de subventions et les nouvelles régulations environnementales influencent directement la rentabilité des fermes. La transition vers des pratiques plus durables, exigée par les nouvelles directives, entraîne des coûts supplémentaires pour les éleveurs, mais elle est également source de nouvelles opportunités pour ceux qui réussissent à s’adapter.
II. Les Défis Économiques et Environnementaux auxquels sont Confrontés les Éleveurs Bovin
Le système de production bovin en France fait face à plusieurs défis majeurs. Ces défis influencent non seulement la viabilité économique des domaines agricoles, mais aussi la manière dont elles répondent aux attentes sociétales en termes de durabilité et d’équilibre.
A. Pression Économique et Environnementale
Les éleveurs bovins doivent gérer une double pression : celle des coûts de production croissants et celle des exigences environnementales strictes.
En 2023, les coûts de production ont considérablement augmenté, en partie en raison de l'augmentation des prix des aliments pour animaux. Cette hausse a eu pour conséquence une diminution de 5,2 % des revenus des fermes d'élevage bovin.
Simultanément, les exploitations bovines sont devenues responsables d'environ 20 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole en France. Les exigences croissantes en matière de durabilité obligent les éleveurs à adopter des pratiques plus écologiques.
Cela inclut l'amélioration de l'efficacité alimentaire et la gestion durable des pâturages de vaches, qui nécessitent souvent des investissements supplémentaires pour atteindre une production plus respectueuse de l'environnement, en France.
B. Réformes Réglementaires
Les nouvelles réglementations en matière de bien-être des vaches et des veaux, de sécurité alimentaire et de qualité des produits imposent des investissements importants pour les éleveurs. Les aides et subventions disponibles peuvent atténuer ces coûts, mais une planification financière rigoureuse est essentielle pour garantir la conformité tout en préservant la rentabilité..
C. Problèmes de Main-d'œuvre et Transmission
La pénurie de main-d'œuvre et les difficultés liées à la transmission des exploitations posent des défis importants pour l’agriculture et en particulier sur le savoir-faire d'élevage bovin et de gestion des troupeaux. La population d'agriculteurs vieillit et le manque d'attractivité du métier pour les jeunes complique la reprise des terres et fermes familiales.
Près de 30 % des agriculteurs envisagent de céder leur entreprise agricole dans les 10 prochaines années, mais la transmission est souvent freinée par le manque de candidats qualifiés.
Mettre en lumière les secteurs de l'agriculture est une solution pour reconnecter le grand public aux agriculteurs et permettre de découvrir ces métiers.
III. Focus sur la transmission de savoir à travers l’interview d'Amélie, fille d'agriculteur qui souhaite prendre la relève de son père.
Partant à la rencontre des agriculteurs, nous avons rencontré Yannick, cultivateur et éleveur de Limousines dans l'Aveyron, porteur de projet sur la Plateforme Hectarea. Partageant avec sa famille une passion pour l'élevage depuis plusieurs générations, il souhaite passer le flambeau de la ferme à sa fille. Passionnée par le bien-être animal et l'agriculture, Amélie répond à nos questions.
Amélie, la fille de Yannick, est une jeune étudiante en BUT Génie-Biologie, Parcours Agronomie à l’IUT d’Aurillac. Elle est profondément passionnée par l’agriculture, une passion qu’elle partage avec son père en l’aidant quotidiennement sur l’exploitation familiale. Amélie vit avec son père chez ses grands-parents, près de la ferme, et jongle entre ses études et ses responsabilités agricoles. Malgré la garde alternée avec sa mère, elle s’investit pleinement pour soutenir son père dans la gestion de la ferme, tout en construisant ses projets d’avenir.
A. Raconte-nous ton histoire avec l’agriculture
Depuis l’enfance, je suis aux côtés de mon papa sur l’exploitation. Je suis de plus en plus présente depuis 1 an. Par exemple, maintenant, je conduis les tracteurs. Mon papa a hérité de la ferme de ses parents, il est exploitant sur les terres de ses parents, qui eux-mêmes ont repris les terres de mes arrières-grands-parents. Depuis toute petite, j’adore les animaux, les élever et m’occuper d’eux. Je préfère plutôt les vaches et leurs veaux que les terres mais sur les tracteurs, je fais au mieux pour me débrouiller.
B. Travailles-tu avec ton papa sur l’exploitation ? Quel est ton rôle dans la ferme ?
Je ne travaille pas au quotidien avec mon papa sur l’exploitation. Cet été, j’ai eu 4 mois de vacances où j’ai essayé d’être là régulièrement. Je l’aide dans son quotidien même si j’ai quelques semaines avec ma maman. Je n’ai pas réellement de rôle attitré, je suis en soutien pour mon papa dans les tâches les plus complexes sur la ferme.
C. Quelle est ta relation avec le troupeau et les vaches ? Raconte-nous tes plus belles anecdotes.
J’ai mes vaches préférées même si j’essaie de toutes les caresser. J’adore être en contact avec elles, être aux petits soins pour elles. Là, j’ai un petit troupeau de vaches en ce moment, je suis au quotidien avec elles, je vais les voir régulièrement. Il y en a même une, j’arrive à lui monter sur le dos. Elles sont vraiment très mignonnes et elles ne sont pas craintives. Je fais au mieux pour les câliner un maximum pour qu’elles ne soient pas craintives, pour faciliter les soins si elles tombent malades. J’essaie de garder au maximum un contact avec les vaches pour qu’elles nous suivent, qu’elles viennent demander des câlins et des caresses. Quand on a beaucoup d’affinités avec une vache et qu’elle est jolie, nous la gardons assez longtemps pour qu’elle devienne maman.
Toutes les vaches du troupeau ont un prénom. Elles ont le prénom de leur maman quand leur maman part. On les reconnaît et nous savons qu’elles ont chacune une particularité et leur caractère. Nous sommes très proches de nos animaux.
D. Pourquoi as-tu décidé de t’orienter vers des études dans l’agronomie ? Est-ce un choix complémentaire par rapport à ton expérience au sein du domaine familiale ?
Je fais des études en agronomie car c’est aussi en lien avec le travail de mon papa. J’adore les animaux, c’est aussi pour creuser d’autres métiers qui peuvent compléter celui d’exploitant agricole, ou bien apprendre de nouvelles choses sur les terres ou les bêtes C’est un choix complémentaire par rapport à mon expérience sur l’exploitation, pour essayer peut-être d’apporter un regard nouveau et améliorer le train de vie de mon papa.
E. Qu’est-ce qui te donne envie aujourd’hui de suivre le chemin de ton papa ?
Ce qui me donne envie de suivre le chemin de mon papa, c’est mon amour pour le troupeau. Cependant, je sais qu’il n’a pas un train de vie facile, c’est difficile, alors je peux avoir des doutes sur la reprise de la ferme. Mais, le soin aux animaux, j’adore ça ! Aller câliner mes vaches, aller les voir dans un pré, m’occuper d’elles…
Et même si je préfère l’élevage, le travail pour les foins, ça me plaît beaucoup !
F. Quel est ton métier rêvé ?
Je n’ai pas trop d’idées sur mon métier rêvé, même si agricultrice, j’aimerais beaucoup !
G. On a beaucoup entendu parler de l’agriculture et des agriculteurs en début d’année avec la crise agricole. Comment améliorer le quotidien des agriculteurs aujourd’hui selon toi en tant que fille d’agriculteur ?
Je n’ai pas vraiment d’avis sur le sujet. Simplement, je pense qu’il faudrait les considérer davantage, soutenir davantage les petites fermes où les soins animaliers sont plus précis et restreindre la taille des exploitations pour permettre d’avoir plus de mains d’oeuvre pour les plus petites fermes, ce qui permet de mieux s’occuper des animaux, de les élever et d’avoir une meilleure qualité de produits.
IV. Perspectives d'Avenir pour l'Élevage Bovin en France
L’avenir de l’élevage bovin en France dépend de nombreux facteurs, tels que l'innovation, la rentabilité et la durabilité. Ces éléments seront essentiels pour garantir la pérennité de la filière bovine.
A. Investissement et Innovation : la clé de la rentabilité.
Face aux défis économiques et environnementaux, l'investissement dans des pratiques durables et innovantes est essentiel pour assurer la pérennité des élevages.
Le projet de Yannick :transmettre son exploitation à sa fille Amélie. Grâce à votre investissement, il pourra s’étendre sur 12 hectares supplémentaires pour élever ses vaches et veaux de race Limousine. L’ambition de Yannick est de pouvoir répondre à une partie de ses besoins énergétiques. Avec votre soutien, vous participez à la construction d'un bâtiment photovoltaïque, produisant de l'énergie solaire et profitant à son cheptel.
L’exploitation de cette parcelle par Yannick représente un levier financier stratégique : elle permet d'augmenter les rendements tout en optimisant les coûts de production. Des investissements bien ciblés dans l'agrandissement et la modernisation des terrains et outils peuvent considérablement améliorer la rentabilité des éleveurs (source : draaf).
Avec Hectarea, ces projets peuvent voir le jour, en accompagnant les agriculteurs dans leurs démarches d’amélioration, dynamisation et modernisation à travers un financement via l’épargne citoyenne
En savoir plus sur le travail à la ferme de Yannick
B. Le Rôle des Solutions de Placement
Avec Hectarea, vos économies travaillent la terre qui vous nourrit et offrent aux investisseurs l'opportunité de soutenir l'agriculture tout en bénéficiant de rendements d'épargne attractifs.
En contribuant à l’activité de terres agricoles et de l'élevage, les investisseurs contribuent directement au financement des projets agricoles tout en bénéficiant de revenus stables grâce aux fermages réguliers.
Inscrivez vous sur notre plateforme d’investissement pour prendre par à l’agriculture des responsable et soutenir Yannick et sa fille
Pour Yannick, ce type d'investissement proposé aux particuliers représente une chance de sécuriser les fonds nécessaires à la croissance de sa ferme, tout en garantissant un retour financier aux investisseurs engagés dans son projet.
En apprendre plus sur les solutions d’investissement avec Hectarea
C. Perspectives pour le secteur.
L'avenir de l'élevage bovin en France est porteur de promesses, à condition de relever les défis économiques et environnementaux grâce à des stratégies financières adaptées. En se concentrant sur la durabilité, l'efficacité et l'innovation, le secteur bovin pourra se renforcer face aux pressions croissantes. Le projet de Yannick, soutenu par Hectarea, incarne cette approche intégrée, où l'expansion de ses terres s'accompagne d'une vision de long terme.
Dans ce contexte, les solutions de placement comme celles proposées par Hectarea jouent un rôle central dans la transition du secteur agricole. Elles fournissent aux agriculteurs les ressources nécessaires pour investir dans l'avenir de leurs exploitations tout en offrant aux investisseurs une opportunité de donner du sens à leur épargne, en soutenant un secteur vital et porteur.
Convaincus que chacun peut contribuer à rapprocher les consommateurs des agriculteurs, nous vous proposons de soutenir ces derniers en investissant dans la terre via notre Plateforme.
En savoir plus sur comment soutenir les agriculteurs via son épargne avec Hectarea.
- Investir comporte des risques -