I. L'élevage en plein air : Un modèle respectueux du bien-être animal
L'élevage en plein air : principes et avantages
L'élevage en plein air est un modèle respectueux du bien-être des volailles, où les poules pondeuses, élevées en liberté, bénéficient d'un espace suffisant pour se déplacer, picorer et se percher. Contrairement aux élevages intensifs où les conditions de vie sont plus restreintes, cet élevage permet aux animaux de vivre dans un environnement naturel, avec un accès direct à l'air et au sol. Le parcours extérieur est essentiel, permettant aux poules de satisfaire leurs besoins comportementaux. Cette méthode de production, souvent labellisée bio, garantit un meilleur bien-être pour les animaux et une qualité supérieure des œufs. Les fermiers engagés dans l'élevage en plein air respectent des conditions sanitaires strictes et veillent à fournir un habitat spacieux, aéré et confortable, loin des cages classiques. En France, l'élevage avicole en plein air se développe, répondant à une demande croissante pour des produits plus respectueux de l'animal et de l'environnement.
Les normes et standards du bien-être animal en élevage avicole
Le bien-être animal en élevage avicole, c’est une question qui dépasse largement les murs des poulaillers. L'association d’Oeuvre d'Assistance aux Bêtes d'Abattoirs (OABA) nous explique qu'en France, les conditions minimales requises pour les volailles sont désormais au cœur des préoccupations. Les normes imposent un espace suffisant pour chaque poule, avec des exigences qui varient selon le type d'élevage. Dans les cages aménagées, par exemple, chaque volaille doit disposer d’au moins 750 cm², tandis qu’en plein air, l’espace est bien plus généreux, avec 5 m² par poule. Et ce n’est pas qu’une question de confort, c’est aussi une question de santé. Ces conditions de vie améliorées garantissent non seulement la réduction du stress, mais aussi une meilleure immunité chez les animaux, ce qui influe directement sur la qualité des œufs produits.
Les pratiques durables, comme celles des éleveurs engagés sous le label Rouge ou en agriculture biologique, vont plus loin. Ils respectent l’environnement, mais aussi les besoins fondamentaux des volailles. Accès au sol, espace pour picorer, perchoirs... tout est pensé pour que les poules vivent dans des conditions plus naturelles. Et tout cela, se reflète sur la qualité des produits. Des œufs plus sains, plus savoureux, plus respectueux du bien-être animal. L’avenir de l’élevage de volaille, en somme, passe par ce modèle : plus respectueux, plus éthique, et surtout plus responsable.
Seulement 20% de la production de volaille est élevée en pleine air
Les bénéfices pour l'environnement et la société
L'élevage en plein air, c'est bien plus qu'une alternative : c’est un véritable modèle écologique, un choix responsable pour l’environnement et la société. Contrairement aux bâtiments fermés, souvent associés à un élevage intensif, les exploitations en plein air permettent aux volailles de vivre dans un cadre naturel, contribuant à la préservation de la biodiversité. En offrant à chaque poulet l'accès à un espace extérieur, souvent sur une grande surface, ces fermes réduisent leur impact sur les sols, l'air et l'eau. Et cela, c’est un bénéfice direct pour la planète.
L’élevage en plein air a aussi un impact positif sur la faune locale. Les poules, en picorant et en grattant le sol, contribuent à l’entretien des espaces verts, favorisant la régénération de certaines espèces végétales. Ce modèle, qui représente aujourd'hui un pourcentage grandissant des exploitations agricoles françaises, respecte non seulement le bien-être animal, mais aussi l’équilibre écologique. Au-delà de la qualité de vie des volailles, l'élevage en plein air limite les risques liés aux produits chimiques, réduisant l'utilisation d'intrants. Un pas de plus vers un système alimentaire plus durable, où l’environnement et la société bénéficient d’un impact plus faible, mais plus positif.
Pour en savoir plus sur l'agriculture biologique, découvrez l'article L’agriculture Bio : De la production à la consommation
II. Rencontre avec un couple d’agriculteurs passionné par l'élevage en plein air
Interview de Gwenaëlle et Cyrille, un couple d’éleveurs passionnés
Après 17 ans en maraîchage bio à Saint-Hilaire-du-Rosier, Gwenaëlle et Cyrille développent un projet qui combine maraîchage, élevage de poules pondeuses et accueil de chevaux. Leur objectif est de créer un système équilibré où les cycles naturels sont respectés, en s'appuyant sur la fertilité des sols et la diversité de leur production. Installés dans une exploitation au cœur de la Drôme, ils souhaitent allier leurs compétences pour vivre de leurs activités tout en valorisant leur environnement.
Pouvez-vous vous présenter ?
Gwenaëlle : Bonjour, je m’appelle Gwenaëlle et nous sommes agriculteurs sur la commune de Barbières avec Cyrille, en Drôme tout près du Vercors.
Quelle est votre histoire avec l’agriculture ?
Cyrille : Dans mon cas, il n’y a pas d’agriculteurs sur des générations en arrière. Je suis parisien et j'ai vécu 22 ans en région parisienne et à Paris. Et, ce sont les études et le fruit du parcours qui m’ont amené à l’agriculture.
Je pense aussi qu’il y a une histoire de conscience écologique. Je n’étais pas un urbain qui était heureux dans son milieu. La rencontre avec le milieu agricole a été surtout le fait de faire l’unité entre mon métier, mes valeurs et ce que j’avais envie de faire pour le monde.
Gwenaëlle : J’ai grandi à la campagne en Normandie. Mes parents avaient une petite ferme familiale mais ce n’était pas à visée de produire pour vendre. C’était en autoconsommation pour notre consommation personnelle. Je participais aux activités de la ferme, nous avions des poules, des cochons, des lapins, des canards, des chevaux, des vaches etc. L'agriculture est venue naturellement jusqu’à moi dans mon parcours au fil du temps, c’était une évidence.
Pourquoi avoir choisi le maraîchage comme culture ?
Cyrille : J’ai fait des études d’ingénieur agronome et j’ai donc croisé des paysans en France et ailleurs. J’ai pu découvrir beaucoup de productions et de cultures. Mon choix s’est arrêté sur le maraîchage, même si au départ j’étais parti sur de l’élevage, parce que c’est très intéressant de voir que sur une toute petite surface, on pouvait faire vivre une famille et produire l’essentiel des besoins des êtres humains. Je trouvais que c’était très efficace comme mode de production agricole et c’est peu gourmand en foncier. Et puis, quand on n’est pas du milieu agricole et qu’on n’a pas le capital pour s’installer, on a souvent assez peu de moyens. Qui dit petite surface, dit peu de matériels, dit peu d’investissements pour le départ. C’est souvent pour les personnes qui ne viennent pas du milieu agricole une façon de s’installer simplement. Je suis animé par le monde végétal et avec le maraîchage, il y a une grande diversité de plantes sur un petit milieu.
Gwenaëlle : Après avoir enseigné pendant 10 ans l’équitation, j’ai eu une remise en question. Ça faisait sens pour moi de retourner dans l’agriculture. Initialement, je voulais me réinstaller en Normandie car je suis Normande, et faire des plants de potagers pour les particuliers. Et finalement, au cours de mes différents stages quand j’ai passé mon diplôme agricole, je me suis retrouvée dans la ferme de Cyrille. J’ai adoré sa façon de travailler et je me suis dit « Je veux bien faire du maraîchage de cette façon-là ! ». Je me suis donc entièrement impliquée dans le projet de Cyrille et puis, on n’a pas décroché. L’aventure continue.
Pourquoi avoir fait le choix de l’élevage de poules pondeuses ? Pouvez-vous nous en dire plus sur les pratiques durables que vous mettez en place au sein de l’exploitation pour le respect de l’environnement ?
Gwenaëlle : Dans un esprit que tout soit autonome dans un cycle fermé dans la ferme, on avait aussi des poules pondeuses et trois chevaux au sein de notre ancienne exploitation. Les œufs des poules pondeuses, nous les vendions en complément de la vente de légumes en vente directe. Notre clientèle appréciait beaucoup. Et puis, on récupère aussi la fiente des poules pour amender le jardin. Initialement, la ferme était en traction animale avec des ânes donc on récupérait déjà le fumier des ânes pour faire des couches chaudes et lancer nos plants d’été mais l’hiver : tomates, aubergines, céleris, poivrons etc. Quand les ânes sont partis à la retraite, nous avons fait rentrer les chevaux et le cycle a continué comme ça. C’est vraiment très important pour nous de perdurer dans le temps avec cette pratique là.
Cyrille : Pour compléter ce que dit Gwenaëlle, les poules, elles sont intéressantes. Il se trouve qu’à Saint-Hilaire-du-Rosier, en plus du maraîchage, nous avons installé de multiples arbres notamment des vergers. Les poules sont très pertinentes au niveau des vergers parce que les arbres leur apportent des ombrages donc elles explorent mieux un parcours, et à chaque fois qu’elles se déplacent, elles déparasitent, elles désherbent et elles fertilisent partout où elles passent. Il y a un grand intérêt à associer la poule à un verger. Dans le cas du maraîchage, nous ne les faisons pas parcourir les rangs de légumes sinon nous détruisons toute la production (rires). Par contre, elles ont un fumier qui est très azoté, donc toutes les 3 semaines nous récupérions les fientes pour les sécher, les broyer et les amener sur le jardin. Il y avait donc un cycle de fertilité qui était très intéressant.
Je le réalise vraiment en répondant aux questions, le projet de Barbières va être celui que nous menions déjà sur notre ancienne exploitation. Seulement, les proportions vont changer. On avait un peu moins d’un hectare de maraîchage à Saint-Hilaire-du-Rosier, une centaine de poules et trois chevaux. Ici, on va se retrouver avec une quinzaine de chevaux, mille poules et peut-être mille m2 de maraîchage. Finalement, on poursuit sur notre lancée tout en essayant d’aller plus loin aussi. À Saint-Hilaire-du-Rosier, on était sur un réseau d’irrigation comme c’est souvent le cas en Rhônes-Alpes quand on est dans la plaine. Ici, il n’y a pas d’eau disponible hormis de l’eau potable. Par contre, il y a un grand bâtiment, il y a 1500 m2 de toiture donc il y aura sûrement un projet solaire. Et surtout dans l’enjeu climatique dans lequel on est, nous avons pour objectif de récupérer l’eau pour arroser les futurs légumes, arroser la carrière et le manège qui en ont besoin et les plantations d’arbres que nous allons faire.
Pourquoi avoir fait le choix de faire de la vente directe d'œufs de poules à la ferme ?
Gwenaëlle : C’est une évidence ! ll n’y a pas d’intermédiaire donc il n’y a pas de négociation de prix. C’est nous qui fixons nos prix. On peut discuter directement avec les clients de pourquoi on pratique tel ou tel prix. C’est super chouette de pouvoir accueillir les clients sur la ferme, expliquer comment on travaille, ils visitent, nous prenons mutuellement des nouvelles… À force, nous connaissons les clients ! Je trouve que cette relation est très agréable. La vente directe, c’est ce qu’il y a de plus rémunérateur pour nous.
En plus de la vente directe d'œufs à la ferme, il y a aussi la pension de chevaux et les cours d’équitation. Un retour aux sources pour toi Gwenaëlle ?
Gwenaëlle : L’enseignement de l’équitation, j’y reviens parce que j’ai une demande quand on s’est installé à Barbières. Quand nous nous sommes installés à Barbières, il y avait déjà une activité de pension de chevaux mais pas de cours sur place. Quand nous sommes arrivés, les propriétaires des chevaux nous ont dit : « C’est super, nous allons pouvoir reprendre des cours ! ». Je me suis donc replongée dans le jeu de redonner des cours d’équitation parce que j’adore ça !
Pourquoi avoir fait appel à Hectarea ?
Gwenaëlle : Initialement, quand nous avons commencé nos recherches pour nous installer sur une autre exploitation qu’à Saint-Hilaire-du-Rosier pour nous développer, notre projet initial était de faire porter tout le projet par une autre structure. Quand l’annonce a été divulguée pour l’achat de cette ferme par la Safer, il y a eu une forme d’urgence et nous avons rabattu nos cartes par rapport à ce projet là. Nous avons été mis en lien avec Hectarea grâce à la Safer. Nous nous sommes dis : « C’est super, une partie de nos envies vont tout de même pouvoir voir le jour ! »
Cyrille : L’idée qui était derrière ça, ça rejoint un peu la vente directe. On voulait au départ sortir intégralement de la partie foncière. C’est quelque chose de très lourd à porter. Plus le temps passe et plus le foncier est élevé même si ça ne suit pas totalement les mêmes courbes que l’immobilier. Ça grimpe tout de même ! Nous pensons que nous n’avons pas besoin nécessairement d’être propriétaire de notre moyen de production. De dire, c’est la société Hectarea La Foncière qui va acquérir la terre et qui va la mettre à disposition des particuliers, c’est en plus de la vente directe, de renforcer le lien entre les agriculteurs et la société civile. C’est vraiment quelque chose de chouette.
Merci à Gwenaëlle et à Cyrille pour leur temps et d'avoir répondu à nos questions.
Les perspectives d’avenir pour l’élevage en plein air
L’élevage extérieur s’impose peu à peu comme une réponse aux critiques des méthodes intensives des avicultures en intérieur, et il incarne une vision plus durable de l’agriculture française. Mais, pour que ce modèle devienne la norme, il faudra un véritable tournant. Actuellement, une grande partie des élevages reste confinée, avec des conditions parfois discutables. Bien que le Sénat ait récemment fait plusieurs propositions de loi visant à améliorer les conditions d'élevages en France, les producteurs qui souhaitent évoluer vers un système plus ouvert ont besoin de moyens concrets : financements, accompagnement technique et, surtout, un soutien affirmé.
Les consommateurs, de leur côté, jouent un rôle clé. Ils doivent être mieux informés : acheter un produit issu d’un élevage soucieux de bien faire, c’est soutenir une agriculture plus responsable. Bien que ça ait un coût, mais c’est aussi la garantie d’une qualité supérieure et d’un mode de production en phase avec les attentes écologiques de notre époque.
Les éleveurs ont à relever des défis de taille : investir dans des installations adaptées, repenser leurs pratiques, mais aussi s’adapter à une nouvelle demande. Pour cela, l’engagement des pouvoirs publics et des acteurs de la filière est indispensable. Ce n’est pas seulement une transition, c’est une révolution qui pourrait redéfinir l’élevage avicole de demain. C'est à ce moment qu'intervient Hectarea dans le projet de Gwennaelle et Cyril sur leur exploitation en Auvergne. Un grand espace est prévu pour que les poules puissent vivre en liberté dans un environnement sain. Loin du minimum légal prévu pour élever une poule, le couple accorde la priorité à la santé des volailles sur leur exploitation.
Investir dans l'élevage avicole
Soutenir les agriculteurs, c’est avant tout un choix de consommation responsable. Acheter des œufs bio, par exemple, n’est pas simplement un acte de bien-être personnel, mais aussi un geste en faveur de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et de santé des volailles. Les produits issus de l’agriculture biologique sont garantis sans pesticides ni engrais chimiques, ce qui permet de garantir des produits d’une qualité minimale, mais aussi de soutenir des pratiques agricoles durables. La vente directe, quant à elle, offre un circuit court qui permet aux producteurs de vendre leurs produits sans intermédiaire, assurant ainsi une rémunération plus juste pour les agriculteurs et des prix plus transparents pour les consommateurs.
A lire également : Soutien agriculteur : Pourquoi miser sur la vente directe ?
Comment consommer des œufs tout en respectant le bien-être animal
Faire des choix responsables, comme opter pour des œufs de poule de catégorie 0 ou 1, permet non seulement de consommer de manière plus éthique, mais aussi de soutenir des agriculteurs engagés dans des pratiques agricoles respectueuses des volailles et de l’environnement.
Investir auprès de Hectarea
Hectarea vous offre la possibilité d’investir dans des projets agricoles concrets, porteurs de sens et tournés vers l’avenir. À Barbières, dans la Drôme, Gwenaëlle et Cyrille mènent un projet innovant sur 5 hectares combinant maraîchage biologique, élevage de 960 poules pondeuses en plein air et pension pour chevaux, où 14 bêtes sont déjà accueillis. Leur ambition est de structurer une exploitation durable qui maximise les synergies pour créer un cercle de fertilité au sein de la ferme : récupération du fumier des chevaux pour enrichir les cultures, plantation d’arbres pour arborer les parcs des poules, et diversification des revenus grâce à la vente directe et aux activités à la ferme.
L’objectif principal de ce projet est de s'installer à Barbières puis de sécuriser et développer ces activités complémentaires pour atteindre l’autonomie et renforcer l’impact local. L’investissement proposé via Hectarea permettra d’acquérir le terrain nécessaire, véritable pierre angulaire de leur modèle agricole. Ce projet allie innovation, respect de l’environnement et viabilité économique, tout en valorisant les circuits courts et la biodiversité.
En investissant avec Hectarea, vous devenez acteur d’une transition agricole positive tout en bénéficiant d’un rendement locatif stable grâce au fermage. Rejoignez-nous pour soutenir une agriculture résiliente et durable, et participez à l’épanouissement d’exploitations comme celle de Gwenaëlle et Cyrille qui contribuent à préserver notre terroir et nos paysages.
Ce projet sera disponible bientôt sur la Plateforme, inscrivez vous dès maintenant pour ne pas louper son apparition.