Culture des myrtilliers, quels sont les bienfaits de leurs fruits : myrtilles ou bluets ?

Ce fruit, riche en vitamine C et antioxydants, est un véritable allié pour la santé. En plus de sa saveur sucrée et acidulée, il regorge de fibres bénéfiques. Cultivée dans le respect de l'écosystème, la myrtille se transforme en une culture aussi gourmande que bénéfique. Un petit plaisir naturel, plein de bienfaits pour le corps et l’esprit. Un fruit riche, à consommer frais ou en toutes saisons pour profiter de ses vertus.

Rencontre avec Damien et Clément, producteurs de bluets et fruits santé dans les Vosges

Direction les Vosges à la rencontre d’un père et son fils. Damien et Clément, producteurs passionnés de myrtilles de culture ou bluets, et de camerises, sont porteurs de projets sur la Plateforme Hectarea. Ensemble, ils cultivent bien plus que des petits fruits : un modèle agricole durable, diversifié et tourné vers l’avenir. Ils nous partagent leur vision, leurs engagements et les coulisses d’un projet agricole qui conjugue goût, sens et respect de l’environnement.

Quelle est l'histoire de l'exploitation ?

Damien : Je suis agriculteur depuis 1996. J’ai commencé en tant qu’éleveur de vaches laitières. En 2004, j'ai réorienté l'exploitation vers la culture traditionnelle de céréales. En 2015, j'ai décidé de diversifier et de cultiver des petits fruits, notamment la myrtille de culture, ainsi que d'autres fruits santé comme la camerise.

De nombreux agriculteurs cumulent les casquettes et font évoluer leurs pratiques au fil du temps. C’est le cas d’André, qui, après une carrière dans l’élevage avicole, s’est reconverti avec succès dans la culture de la noisette.

Pourquoi cultiver des fruits santé ?

Damien : Cultiver des fruits santé est en phase avec ma philosophie de vie. Il est essentiel de bien s'alimenter, car l'alimentation est notre premier médicament. Produire des fruits de qualité en bio, avec des supers fruits de notre territoire, était donc essentiel pour moi.

Pourquoi le nom Mille Fruits pour l’exploitation ? 

Damien : L'idée est de cultiver tous les fruits qui poussent dans notre région et notre territoire d’où le nom Mille Fruits. Notre marque de distribution s’appelle Naperon. Ce nom a été choisi car les grands-mères mettaient un napperon sur le buffet de la salle à manger pour y poser les fruits de qualité. De plus, pour le jeu de mots, si on enlève les deux "N" de Naperon, on retrouve le mot apéro.

Quelle est votre organisation au sein même de l’exploitation ? 

Damien : Je suis plus orienté sur le travail des sols et des champs, ainsi que sur la partie administrative qui est de plus en plus prenante. Clément est présent sur les récoltes et la taille. Nous commercialisons tous nos produits sous la marque Naperon dans des magasins de producteurs et des magasins bio en local principalement.

Clément : Je m'installe en tant que jeune agriculteur le 1er mai pour soutenir mon père sur l'exploitation. Ce qui me tient à cœur, c’est la transformation des fruits, afin que chacun puisse profiter des bienfaits de nos fruits. 

L'agriculture responsable est au cœur des valeurs de Hectarea, et nous encourageons les agriculteurs qui œuvrent avec conscience et respect de l'environnement. Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire notre article : L’agriculture Bio : De la production à la consommation.

Clément, pourquoi avoir rejoint l’aventure aux côtés de votre père ? 

Clément : Passionné par les chevaux depuis mon plus jeune âge, j'ai reçu mon premier cheval à 15 ans et j'ai eu mes premiers poulains à 18 ans. 

(Re)découvrez le projet de Gwenaëlle et Cyrille, couple d’agriculteurs en agriculture biologique en élevage de poules pondeuses en plein air, qui disposent également d’une pension de chevaux au sein même de leur exploitation. 

J'ai suivi un parcours scolaire classique. Après le bac, j’ai décidé de faire un BTS agricole pour devenir agriculteur. Après mes études, j'ai voyagé pour découvrir d'autres régions et systèmes d'exploitation. Quelques années plus tard, je suis revenu à la maison pour travailler avec mon père. C’était une évidence, et j’ai suivi le projet des myrtilles de culture depuis le début.

Beaucoup d'enfants d'agriculteurs partagent l'ambition de rejoindre le domaine de leurs parents, comme Amélie qui oriente ses études pour venir aider son père Yannick sur l'exploitation de vaches Limousines.

Quelles sont les pratiques durables mises en place sur l’exploitation ? La biodiversité semble être au cœur de vos priorités.

Damien : Nous avons cherché à favoriser la biodiversité sur l'exploitation. Avec les abeilles, nous avons des ruches pour polliniser nos cultures et nous avons installé des nichoirs pour favoriser la biodiversité.

Clément : Cela nous permet de limiter les intrants et de favoriser la réduction des nuisibles.

Pourquoi avez-vous fait appel à Hectarea ?

Damien : Avec le départ de mes associés, j’ai trouvé que Hectarea était une réelle solution pour que Clément puisse me rejoindre sur l’exploitation, autant pour travailler avec moi que sur la partie transformation des petits fruits. 

Clément : L'objectif de mon installation est d’avoir plus de fruits, de transformer nous-mêmes dans notre laboratoire et de pouvoir satisfaire le plus de gens possible. 

Un grand merci à Damien et Clément d’avoir pris le temps de répondre à nos questions. D’autres agriculteurs ont fait le choix de se faire accompagner par Hectarea pour se financer et mener à bien leur projet, nous avons regroupé leur témoignage dans une page dédiée.

Myrtille sauvage, bluet, camerise… une même famille aux multiples visages

Les baies de la famille Vaccinium : Myrtilles sauvages, myrtilles de culture (bluets) et camerises

Lorsqu’on évoque les myrtilles, nous avons l’image d’un petit fruit rond et violet, mais c’est un abus de langage. La famille des Vaccinium se compose de plusieurs espèces et se distingue souvent par la manière de production du fruit. Nous détaillerons trois types de baies : la myrtille sauvage, la myrtille de culture et la camerise, un peu plus longue. 

La myrtille sauvage

La myrtille sauvage se distingue par sa taille, beaucoup plus mince que les autres. Elle se trouve en général dans la nature ou en forêt, il est de plus en plus rare d’en trouver. De par sa fragilité, elle ne reste pas longtemps sur les arbustes myrtilliers, son jus rouge rend cette baie très attractive pour les animaux sauvages qui s'en pressent de les dévorer. 

La myrtille de culture 

Aussi appelée Bleuet, est celle que nous avons l’habitude de consommer. On en trouve généralement dans les étalages des supermarchés, leurs couleurs bleues et leur chair blanche proposent un goût généreux et sucré. Cette variété a vu le jour aux États-Unis et au Canada et se prélève par grappes entières dans les arbustes Myrtillier.

La camerise 

Aussi connue sous le nom de chèvrefeuille, elle considérée comme un “ super ” fruit, elle est la moins représentée de la gamme des Vaccinium. Pourtant, il existe à l'état sauvage, comme c'est le cas dans les Alpes. Avec trois fois plus d'antioxydants que les myrtilles et plus de vitamine C qu'une orange, les baies de camerise se font appeler : " super baies ". Elles sont un peu plus longues et acides que les myrtilles classiques.

Ces fruits, bien que différents en goût, sont issus de la même famille et apportent des vertus nutritionnelles exceptionnelles.
La récolte peut varier en fonction de la plantation et des conditions climatiques, mais une chose est certaine : quel que soit le type d’arbuste de Vaccinium cultivé, ces fruits sont de véritables alliés du quotidien, offrant des milligrammes de nutriments. Leur culture, en fonction du sol et de l’environnement, permet d’obtenir des fruits savoureux, riches en bienfaits, et de plus en plus populaires, notamment en France.

Le choix entre les baies : une question de terroir et de goût

Le choix entre camerise et bluet en agriculture repose sur des critères essentiels liés au sol et aux conditions de production. Les myrtilles de culture, provenant de l’arbuste myrtillier, peuvent être cultivées sur des terres variées mais requièrent un sol bien drainé, généralement légèrement acide, pour une production optimale. En revanche, les camerises préfèrent des sols plus acides, ce qui influence directement leur rendement et  leur goût. Ces deux fruits, appartenant au genre Vaccinium, exigent des conditions spécifiques pour donner des fruits productifs et riches en nutriments. La culture de ces arbustes peut être adaptée à différents terroirs à travers la France, mais chaque exploitant doit choisir la variété la mieux adaptée à son environnement pour maximiser les résultats.

Les producteurs doivent également prendre en compte les besoins en sol et les conditions climatiques de leur région. En France, de plus en plus de cultures de myrtilles bluets et de camerises connaissent une forte demande sur le marché, notamment pour leurs bienfaits sur la santé. Riche en antioxydants et en vitamines, la myrtille est un fruit très recherché. Quant au bluet, son goût sucré et sa texture en font également un fruit prisé. L’importance du choix du terroir, du sol et de l'exploitation est donc cruciale pour garantir une récolte de qualité et optimiser la production de ces fruits.

Des baies riches en bienfaits pour la santé

Les fruits, telles que la myrtille de culture et la camerise, font partie du genre Vaccinum et sont reconnues pour leurs bienfaits exceptionnels. Ces fruits sont particulièrement riches en antioxydants, comme les anthocyanines, qui aident à lutter contre les radicaux libres, contribuant ainsi à ralentir le vieillissement cellulaire. En plus de cela, elles sont une excellente source de vitamines, notamment la vitamine C, qui renforce le système immunitaire.

Ces baies, consommées en petites quantités, apportent également des fibres essentielles à une bonne digestion. Par exemple, une poignée de myrtilles, environ 100 grammes, contient une quantité significative de nutriments bénéfiques. La myrtille de culture et les camerises, comme l'airelle (baies rouges), sont également bénéfiques pour le bien-être oculaire grâce à leur richesse en vitamine A et en caroténoïdes.

En intégrant ces fruits dans votre alimentation, vous profitez non seulement de leur goût sucré et acidulé, mais aussi de leurs effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire, la régulation du taux de sucre dans le sang et la prévention de certaines maladies chroniques. Ces fruits, issus de plantes cultivées sur des terres riches en nutriments, sont un véritable atout pour maintenir la forme.

Les myrtilles s’inscrivent dans la lignée des supers aliments que nous avons déjà présentés dans ce même blog. Retrouver les bienfaits du vinaigre de cidre dans l’article paru précédemment, ainsi que celui rappelant la valeur nutritionnelle des fruits à coques produits par André et ses fils.

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Face à l’engouement pour la myrtille, la France manque encore de producteurs

En seulement une décennie, la production mondiale de myrtilles a littéralement explosé, passant de 439 000 tonnes en 2010 à près de 2 millions de tonnes aujourd’hui. Ce phénomène s'accompagne d’une montée en puissance de la production asiatique, notamment en Chine, mais aussi en Europe, avec des pays comme l'Espagne et la Pologne qui figurent désormais parmi les premiers producteurs mondiaux. À côté de ces géants, la France peine à suivre la demande. Malgré un marché en plein essor, la France ne produit que 2 000 tonnes de myrtilles par an, soit 13 % de ses besoins. Résultat : une importation massive, surtout pendant l’été, pour combler le fossé.

Mais comment réussir cette production en France ? Les conseils des experts de la filière sont précieux : il s’agit de choisir des variétés adaptées aux spécificités des terres françaises, de surveiller l’acidité du terrain et de s'assurer de la qualité du drainage. Le myrtillier, bien qu’exigeant, peut offrir des récoltes généreuses et productives, tant que les conditions sont respectées. En témoigne la montée en flèche de la demande pour ces petites baies savoureuses et comestibles, aux vertus nutritionnelles exceptionnelles.

Conclusion

Que ce soit la myrtille de culture ou la camerise, ces baies de l’arbuste myrtillier  sont cultivées sur des terres acides. Elles se distinguent par leurs variétés, qui nécessitent une attention particulière pour garantir une récolte de qualité. En France, des projets agricoles comme ceux de Damien et Clément, spécialisés dans la production de baies, prennent de l'ampleur. En soutenant ces projets, vous contribuez à promouvoir l'agriculture locale et durable. Retrouvez leur projet sur la Plateforme d’investissement Hectarea, une structure dédiée aux initiatives agricoles françaises, où chaque investissement soutient une culture ou une filière de notre territoire.

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